Fiche technique :
Auteur : Antonin Varenne
Edition : Le Livre de Poche: Albin Michel
Année : 2014
Pages : 690
ISBN : 978-2-253-08712-0
Genre : Historique/ polar /aventure
Le pitch :
1852, pendant la guerre anglo-birmane. Le sergent Arthur Bowman doit accomplir une mission secrète. Mais l’expédition tourne mal et les hommes sont capturés et torturés pendant plusieurs mois. Seuls dix d’entre eux survivront.
Londres, 1858. Alors qu’il noie son passé dans l’opium et l’alcool, Bowman découvre dans les égouts le cadavre d’un homme atrocement mutilé. La victime semble avoir subi des sévices similaires à ceux qu’il a endurés six ans auparavant. Persuadé que le coupable est l’un de ses anciens compagnons de captivité, Bowman décide de partir à sa recherche.
De la jungle birmane à l’Amérique de la conquête de l’Ouest en passant par les bas-fonds londoniens, l’histoire d’une quête personnelle et de la métamorphose d’un homme, dans un monde en pleine mutation.
Mon avis :
C’est le premier roman d’Antonin Varenne que je lis. Encore un achat compulsif, en vacances, avec un macaron indiquant » Prix des lecteurs 2016″. Faisons confiance aux copains!
L’auteur nous plonge en pleine guerre anglo-birmane en 1852. Le sergent Bowman est mandaté avec une équipe pour une mission secrète, qui se révèlera un fiasco. Piégés sur l’Irrawadi, Bowman et ses hommes subissent des tortures inhumaines mais survivent, enfin presque.
De retour à la vie civile, Bowman revient à Londres. Policier et toxicomane, il vivote en tentant d’oublier, jusqu’à la découverte d’un cadavre, portant les mêmes stigmates de torture que lui. Le coupable ne peut être qu’un des leurs, un survivant de l’enfer Birman. Il se lance alors dans une (en)quête à la recherche ses anciens soldats.
Les meurtres s’enchaînent et se déplacent. Le tueur en série fuit en Amérique et sème des cadavres mutilés derrière lui. Bowman refuse de laisser tomber et embarque sur le 3000 chevaux vapeur avec ses fantômes, ses peurs et son passé.
« Horrible » est le premier mot qui me vient. Non pas l’écriture de Varenne mais ce récit, les détails, la violence, la haine, la mort, la peur, la guerre. L’auteur nous sert des précisions qui donne la nausée. Les descriptions sont tellement crédibles. Le plus horrible reste la capacité de survie de l’homme, capable du pire pour ne pas mourir. C’est écœurant de bassesse, de violence.
Varenne dresse le portrait d’hommes brisés par la volonté de politicards avides, loin des conflits. Les survivants ont laissé bien plus qu’un peu de chair en Birmanie : une âme. Ils ont revenus plus morts que vifs.
La trame est parfaitement ficelée et très travaillée. On vogue entre fiction et roman historique. Les évolutions scientifiques et humaines sont bien représentées : le monde moderne approche.
La traque du tueur à travers le monde reste peut-être un prétexte pour l’auteur de nous faire voyager : de la jungle birmane, au Londres de la grande puanteur, à la côte Est des Amériques jusqu’à la côte Ouest. Dépaysement garanti!
N’étant pas fan du genre, je me suis laissée entraîner dans cette course autour du monde mais j’en garde un goût amer, sur l’humanité.
Trois mille chevaux vapeur reste une excellente découverte.
Pour se procurer le livre :
le Livre de Poche
Pour connaître l’auteur :
Axelle GEORGES.